Histoire
La découverte
Sa main effleura les soies, les velours, les taffetas… La peau frissonnait, passant de la douceur fluide à l’âpre rugosité.
C’est en accompagnant sa mère chez un négociant en tissu que Mattéo Frémaux prit conscience de l’univers qui deviendra sa vie.
Ses yeux s’écarquillèrent devant les couleurs chatoyantes à côté des teintes plus ternes, par les rouleaux unis ou à motifs… Les matières se sculptaient sous son regard. Le velours des gilets des danseurs d’an-dro lui revenait en mémoire. N’est-il pas Breton par sa mère ? Parfois interrompu par le claquement sec des ciseaux qui entaillaient les coupons, le frôlement des étoffes déplacées bruissaient alentour. Ce murmure apporta un frisson délicieux à l’âme de l’artiste. Les idées fusaient.
La soie et le velours
Mattéo poussa un jour la porte d’un négociant bien particulier. Que de merveilles réunies ici ! Cachemire, organdi, soie sauvage, alpaga, tissus brodés, velours taffetas, tissus perlés… et bien sûr le fameux velours de soie s’étalaient sur les tables au grand plaisir des connaisseurs. Il apprécia l’accueil que lui réserva le maître des lieux. Les tissus superbes qu’il exposait étaient de très grande qualité. Pressé de questions face à ce nouveau couturier, aussi curieux que déterminé, le commerçant chevronné décela en lui un styliste plein d’avenir. Le velours de soie était devenu son tissu fétiche, une matière nouvelle qu’il apprivoiserait pour enrichir ses créations aux côtés des étoffes luxueuses proposées par ce fournisseur privilégié, devenu bien plus qu’une relation précieuse.
Restait à dompter ce tissage étrange qui échappe totalement aux règles classiques de la couture. Il lui fallait maîtriser les techniques de haute couture.
De l’or de la connaissance
Mattéo rejoignit l’école de Madame Buffet, Maître Artisan en Métier d’art, créatrice de mode, couturière officielle du Festival de Cannes. Également costumière du spectacle, elle avait côtoyé de grandes stars de cinéma lors de différents tournages. Elle connaît parfaitement les grandes exigences du métier du luxe et de la mode. La haute couture n’ayant pas de secret pour elle, Mattéo Frémaux avait trouvé un univers à la hauteur de son imagination et un guide précieux.
Créations
Les moments de création, ponctués par des projets et des défilés s’enchaînaient. Dès les premières années, les demandes « hors-normes » de clients arrivaient. C’est ainsi par exemple qu’il assembla en technique haute couture 646 carrés de satin de soie, de mousseline et de velours de soie pour réaliser un tableau de 2,30 m. Il confectionna cette œuvre d’art, aux broderies faites à la main, dans son atelier.
Festival de Cannes
Les grands Festivals illustrent ces moments privilégiés où l’âme de l’artiste ou de la personnalité se reflète aussi par leurs vêtements. Un foulard, signé Mattéo Frémaux fut porté très élégamment sur le tapis rouge du festival de Cannes. La précision et la justesse de son drapé en satin de soie en font un accessoire de prestige.
Mais les foulards du fashion designer Mattéo Frémaux, se portaient déjà de par le monde…